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Avis de sélection d’institutions de micro finance opérant au Burkina

Avis de sélection d’institutions de micro finance opérant au Burkina

Publié : 

Categories : Avis d'appel d'offres

Domaines : Banque - Assurance - Finance

Regions : Burkina Faso

AVIS DE SELECTION D’INSTITUTIONS DE MICRO FINANCE OPERANT AU BURKINA
Procurement Process :EOI – Expression of interest
Office :UNCDF BFA – BURKINA FASO
Deadline :21-Jan-19
Development Area :CONSULTANTS
Reference Number :52513
Link to Atlas Project :
Non-UNDP Project
Documents :
APPEL A PROPOSTIONS

Overview :

United Nations Capital Development Fund (UNCDF) : Pour la mise en œuvre des activités du Programme d’appui à la résilience économique et climatique des populations du Burkina Faso à travers les innovations financières et digitales (PARI)

 

Cotexte de l’appel à candidature :

L’inclusion financière est aujourd’hui un instrument inscrit en priorité dans les agendas des questions de développement au niveau des gouvernements et de leurs partenaires techniques et financiers. Il est aujourd’hui reconnu comme un outil capable d’accélérer la transformation des économies, notamment celles des pays les moins avancés par l’inclusion des personnes exclues du système bancaire, comme en témoigne la Déclaration de Maya. Une étude de 2003 menée dans certaines régions rurales a montré qu’une augmentation de 1 % du nombre d’agences bancaires rurales conduisait à une baisse de la pauvreté de 0,34 % et à une augmentation de la production agricole de 0,55 % dans la zone concernée par l’enquête, car l’accès aux financements permettait aux populations pauvres de diversifier leurs activités en dehors de l’agriculture. En contribuant à améliorer la productivité du travail et à réduire la vulnérabilité des ménages à faible revenu, l’inclusion financière participe largement à la réduction de la pauvreté.

Malheureusement, les efforts considérables réalisés au cours des 30 dernières années, la majorité de la population des pays en développement demeure encore exclue du système financier. En 2014, selon la base de données de la Banque mondiale sur l’intégration foncière mondiale (Findex), près de 64 % de la population adulte des pays en développement est exclue du système bancaire. Seul 16 % des adultes appartenant aux deux quintiles les plus pauvres (les 40 % les plus pauvres) des pays à faible revenu disposent d’un compte dans une institution financière officielle, contre 86 % des adultes appartenant aux deux quintiles les plus pauvres des pays à revenu élevé.

En Afrique subsaharienne, la finance rurale formelle a fait des progrès grâce à la mise en place de services financiers innovants. Selon l’une des principales recommandations du rapport Findex, l’inclusion financière n’aura des effets positifs que si elle est mise en œuvre de manière responsable et que son objectif n’est pas de faire de chacun un emprunteur. C’est ainsi que l’éducation financière et les produits d’épargne représentent des éléments essentiels à la réponse visant à favoriser l’inclusion financière et plus spécifiquement de l’accès des petits exploitants au financement formel. Les produits d’épargne ont une valeur intrinsèque pour les consommateurs, les institutions financières et les décideurs. L’accès aux services d’épargne permet aux consommateurs de mettre leur argent à l’abri des demandes des proches, de garder une réserve pour lisser la consommation, de surveiller leurs finances pour assurer leur sécurité et d’investir dans de nouvelles activités une fois qu’ils ont économisé suffisamment. Également, les institutions financières tirent profit de la mobilisation de l’épargne dans la mesure où les dépôts peuvent constituer une ressource financière importante et relativement peu coûteuse pour financer les prêts et autres services financiers. En outre, les services d’épargne peuvent les soutenir dans la construction des relations avec leurs clients, conduisant éventuellement à une demande accrue de crédits et d’autres produits, tels que les assurances et les services de paiement. Le développement des services d’épargne bénéficie également aux gouvernements, car la promotion de l’épargne fait progresser les objectifs politiques visant à améliorer les conditions de vie des citoyens pauvres.

Au Burkina Faso, l’inclusion financière est devenue l’une des thématiques prioritaires dans le Plan de développement économique et social, le référentiel du développement du gouvernement. En effet, les indicateurs de pauvreté monétaire montrent qu’en 2014, 40,1% de la population vivait en-dessous du seuil de pauvreté, estimé à 153 530 FCFA, contre 46,7% en 2009, pour un seuil de 108 454 FCFA. La pauvreté est à dominance rurale, avec une incidence de 47,5% contre 13,6% en milieu urbain (INSD). Bien que les interventions dans le secteur agricole aient permis d’enregistrer des progrès, notamment, une augmentation moyenne de la production céréalière de 2% par an sur la période 2011-2015, un accroissement moyen du PIB agricole de 1,8% l’an (base 1999) sur la même période et une réduction de l’incidence de la pauvreté en milieu rural qui est passée de 52,8% en 2009 à 47,5% en 2014. Toutefois, il est noté que la faible productivité agricole, sa vulnérabilité aux aléas climatiques et à la dégradation environnementale, ainsi que le sous-développement de l’agro-industrie sont parmi les raisons principales de l’insuffisance économique du pays.

UNCDF accompagne depuis plus d’une trentaine d’années, le Gouvernement burkinabè dans la mise en œuvre de ses priorités de développement, notamment dans le domaine de l’inclusion financière.  En effet, le taux d’inclusion financière au niveau national est de 61%, avec 18% d’individus utilisant les services financiers bancaires, 22% utilisant les services financiers fournis par des institutions formelles non bancaires (SFD, assurances, etc.) et 21% ayant recours à des mécanismes informels. L’épargne est le principal moteur de l’inclusion financière au Burkina Faso, largement guidée par des mécanismes informels. L’accès au crédit (formel et informel) est assez faible et bénéficie à seulement 9% de la population adulte. Ce taux est encore plus faible en milieu rural, soit 7% contre 16% en milieu urbain. De même, comparée aux hommes les femmes ont un accès plus limité au crédit avec 9% d’incluses contre 11% chez les hommes ; ce qui accroît davantage leur vulnérabilité financière (étude FinsCope 2016 et Etude sur l’offre 2017).

Actuellement UNCDF met en œuvre sous l’égide du Gouvernement du Burkina Faso, le Programme d’appui à la résilience économique et climatique des populations du Burkina Faso à travers les innovations financières et digitales (PARI), avec le soutien financier de la coopération luxembourgeoise. L’un des objectifs de ce programme est l’inclusion financière des femmes et jeunes filles et leur formation en éducation financière par les moyens digitaux.

Parallèlement UNCDF met également en œuvre d’autres interventions en partenariat avec UNFPA visant également l’autonomisation économique des femmes et jeunes filles par l’accès au financement et le renforcement de capacités via l’éducation financière.

Les Partenaires de mise en œuvre de ces initiatives de UNCDF seront sélectionnés par un comité d’Investissement, un mécanisme compétitif assorti de Contrat de Performance.

 

Objectifs de l’appel à candidature :

Pour la mise en œuvre des actions, UNCDF envisage collaborer avec des prestataires de services financiers (banques, SFD, opérateurs de téléphonie mobile) pour favoriser l’accès financier à des populations rurales mal desservies en adoptant des produits financiers, des modèles d’affaires, des technologies innovantes et le digital pour accroître l’inclusion financière (groupe d’épargne, modèle linkage, produits combinant la micro-assurance, l’épargne, le crédit, l’éducation financière, etc.).

La sélection est ouverte aux institutions de micro finance opérant au Burkina Faso et remplissant les conditions minimales telles que définies dans le dossier d’appel à sélection.

La compétition est ouverte à tous y compris les soumissionnaires de l’appel d’offre antérieurs.

 

Soumission des candidatures :

Date limite de soumission : le lundi 21 janvier 2019 à 16 heures GMT.

Adresse de soumission : hermann.messan@uncdf.org et mettant en copie aoua.sawadogo@uncdf.org

Le Dossier complet d’appel à sélection est disponible ici : www.bf.undp.org/content/burkina_faso/fr/home/operations/procurement

 NB : Prière indiquer dans l’objet « Soumission à l’appel à candidature pour la mise en œuvre des activités du PARI ». Aussi, vous êtes priés de lire attentivement le dossier d’appel qui comporte 12 pages avant de soumettre vos propositions.

Pour plus d’informations, merci d’écrire à hermann.messan@uncdf.org et mettant en copie aoua.sawadogo@uncdf.org