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Caritas Suisse lance un avis d’appel d’offres pour la réalisation d’une étude sur le mécanisme de coordination en vue d’une autonomisation de Comité d’Action Provinciale (CPA) du Batha, Tchad

Caritas Suisse lance un avis d’appel d’offres pour la réalisation d’une étude sur le mécanisme de coordination en vue d’une autonomisation de Comité d’Action Provinciale (CPA) du Batha, Tchad

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Categories : Avis d'appel d'offres

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Regions : Tchad

Caritas Suisse lance un avis d’appel d’offres pour la réalisation d’une étude sur le mécanisme de coordination en vue d’une autonomisation de Comité d’Action Provinciale (CPA) du Batha, Tchad

 

 

AVIS D’APPEL D’OFFRE

EXPERTISE INTERNATIONALE

Pour une étude sur le mécanisme de coordination en vue d’une autonomisation de Comité d’Action Provinciale (CPA) du Batha

AAO N°01/REPAR/01/2024

1.      Contexte et justification de la consultation

Active au Tchad depuis 1973, Caritas Suisse met actuellement en œuvre un projet financé par la Direction du Développement et de la Coopération (DDC) intitulé « Appui au renforcement des capacités de résilience des populations vulnérables du Batha (REPAR) ». Ce projet couvre trois départements administratifs de la Province du Batha selon l’ancien découpage à savoir : Batha Est, Batha Ouest et le Fitri.

La Province du Batha est située au centre du Tchad. Elle couvre une vaste superficie de 88.800 km2, soit 6,9% du territoire national. Cette position centrale dans le pays offre des conditions favorables aux échanges économique avec les autres provinces. Batha renferme des hautes potentialités constituées des ressources en élevage diversifié (4’269’086 têtes), des terres cultivables (480’367 ha), des cours d’eaux temporaires (le fleuve Batha, les différents ouadis) où se pratiquent des cultures de décrue et de contre saison et un lac Fitri qui regorge plusieurs activités économiques (pêche, maraichage, élevage, tourisme, cultures de contre saison) et un capital humain important composé des jeunes estimé à 763’062[1] (de douze à 49 ans) soit 24%.

En dépit de ces énormes potentialités énumérées ci haut, la Province fait face à des grands défis pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages dans un contexte accentué par les effets de changement climatique sur les ressources naturelles. Elle est confrontée à une crise alimentaire devenue cyclique et chronique. Elle présente un taux élevé de Malnutrition Aigüe Globale (MAG) qui tourne autour de 11,9 à 24,9% entre 2012 et 2018 et une population estimée à 125’128 habitants se trouvant entre la phase crise et famine durant la période de d’octobre à décembre 2023 selon le Cadre Harmonisé (CH) de novembre 2023.

L’incidence de la pauvreté y est fort (45%) selon les prévisions économiques de la Banque mondiale en 2019. Cette pauvreté est caractérisée par un faible revenu des ménages (faible pouvoir d’achat) qui se traduit par l’adoption des stratégies néfastes par les ménages vulnérables en période de soudure (réduction de nombre des repas, consommation aliments moins chers et mauvaise qualité, endettement etc.) d’une part et la migration des bras valides vers l’extérieur (Lybie, Nigeria, Soudan, etc.) au risque d’alimenter les groupes armés à l’exemple de Boko haram et des rebillions armées d’autre part.

Pour lutter contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle qui touche les petites exploitations familiales, principalement les femmes et les enfants et qui est récurrente et exacerbée par la croissance démographie galopante (3.6%), les faiblesses des moyens financiers investis dans le domaine agropastoral et dans la sécurité alimentaire et la défaillance de la coordination des acteurs humanitaires et de développement ainsi que la faible implication et responsabilisation des populations concernées, la Direction du Développement et de la Coopération Suisse (DDC) a mandaté Caritas Suisse (CACH) pour la mise ne œuvre  le projet “Appui au renforcement des capacités de résilience des populations vulnérables du Batha” (REPAR).

Dans sa stratégie d’action, le REPAR vise à instaurer un mécanisme institutionnel participatif de coordination et d’action pour la prévention et la réponse à court et moyen termes au niveau de la province du Batha afin de coordonner des actions dans le domaine humanitaire et en matière de développement, de manière à lutter contre les causes profondes de vulnérabilité, de la fragilité et des conflits, tout en répondant aux besoins humanitaires et en renforçant la résilience.

C’est ainsi que le projet REPAR a consacré une partie importante de l’étape planification à l’instauration d’un mécanisme de coordination dont la structuration et le fonctionnement sont définis de concert avec le Comité Provincial d’Action (CPA) et le Système d’Information sur la Sécurité Alimentaire et d’Alerte Précoce (SISAAP) sur la base d’une démarche participative et consensuelle impliquant tous les acteurs et bénéficiaires. Ce mécanisme de coordination est un cadre d’échanges et d’orientation stratégiques des actions au niveau de la Province. Pour parvenir à la pérennisation des actions qui seront menées, le projet privilégiera la synergie d’actions avec le CPA, le SISAAP et les programmes et projets actifs dans la province.

L’un des axes du Projet REPAR est relatif à cette stratégie. Il est formulé comme suit :

Axe 1 : Les acteurs locaux exercent une gouvernance coordonnée faisant usage d’un mécanisme institutionnel participatif pour la prévention et la réponse à court et moyen termes au niveau de la province Batha.

L’idée est de parvenir à redynamiser les plateformes existante (CPA, CDA, CLA et CVA) afin qu’elles soient à mesure d’agir dans le cadre de l’approche Nexus de manière préventive (gestion des connaissances, acquisition d’informations) mais aussi d’intervenir et de coordonner les interventions en cas de crise en impliquant tous les acteurs locaux (les services déconcentrés des ministères, les administrations locales, les organisations gouvernementales et non gouvernementales, les organisations internationales et locales, etc.)

En effet, l’approche Nexus prônée par ce projet vise, par conséquent, à consolider les complémentarités et lier les services humanitaires (de courts à moyens termes) et de développement (long terme). L’opérationnalisation de l’approche, quant à elle, vise une meilleure coordination entre les acteurs ou alors celle d’un projet/programme élaboré de manière à répondre aux besoins immédiats mais aussi de réduire les risques et les vulnérabilités.

Pour assurer ce lien humanitaire – développement, une coordination étroite doit s’établir notamment au travers des plateformes locales de coordination existantes, de manière à assurer la pertinence de l’action dans son contexte. En effet, les autres actions locales sont aussi à considérer : réponses d’urgence, actions soutenant la résilience des ménages, projets de développement.

La mise en œuvre du projet implique les différents acteurs locaux à savoir les autorités (Gouverneur, leaders traditionnel et religieux), les services techniques déconcentrés de l’Etat (Délégations ministérielles, ANADER, ONASA, CPA, SISAAP) et les partenaires (SNU, ONG internationales et nationales) dans le processus de réalisation des activités pour assurer une convergence et une complémentarité entre tous les programmes et projets intervenant et une la cohérence dans les interventions. Les communautés bénéficiaires sont impliquées dès le ciblage dans les activités pour une meilleure prise en compte du contexte de vulnérabilité.

2.      Présentation de l’étude

a.      Situation au départ

La situation initiale du CPA, qui est la plateforme principale et qui pilote le mécanisme de coordination, se caractérisait par une faiblesse de coordination. La situation est telle que la recherche de convergence et de complémentarité entre tous les programmes est assez faible dans la province à cause de manque de dynamisme des organes de coordination et de supervision au niveau provincial en l’occurrence le CPA et ces démembrement (CDA, CLA et CVA).

Les programmes et projets spécifiques (autonomes) contribuent à la prévention et à la gestion des crises alimentaires mais leurs interventions ne sont pas toujours articulées avec celles du niveau provincial définies au niveau du CPA et ces démembrement (CDA, CLA et CVA). Malgré le fait qu’en théorie le CPA est en charge de l’orientation du développement local, de la prévention et de la gestion des crises, il n’y avait aucune systématisation formelle/légale d’intégrer ces structures locales dans la supervision et la gestion des initiatives de développement ou de prévention/gestion des crises.

b.      Situation actuelle

Actuellement, avec l’appui du projet REPAR dans la province du Batha, le CPA commence à montrer plus des dynamiques. En effet :

  • La communication et les échanges entre les acteurs intervenants dans la province sont améliorés en vue d’asseoir une nouvelle synergie d’actions grâce à la tenue régulière des réunions du CPA présidée par le Gouverneur de la province ou son représentant. Ces réunions sont sanctionnées par des comptes rendus.
  • Les membres du CPA ont une meilleure idée de l’approche Nexus et particulièrement la nécessité d’articuler les activités d’urgence et les activités de développement au profit des ménages vulnérables.
  • L’organisation de travail au sein du CPA est renforcée grâce à l’élaboration d’un plan d’action annuel 2022/2023 du CPA comprenant 5 axes d’interventions. Le Plaidoyer a été fait auprès des différents acteurs pour accompagner la réalisation de ce plan d’action. Une partie des activités du plan d’action est déjà financée et réalisée par le Projet REPAR.
  • Les acteurs locaux disposent des informations suffisantes sur les activités réalisées par les uns et les autres grâce à l’élaboration et la validation de la matrice de cartographie 5W (Qui fait Quoi, Où, Quand et pour Combien des bénéficiaires). Ceci permettra dans l’avenir d’identifier les lacunes, d’éviter les doublons et développer des meilleures synergies d’actions et d’expériences.
  • Un dispositif de remontée d’informations sur la sécurité alimentaire et l’alerte précoce est mis en place grâce à la restructuration des différents démembrements du CPA (CDA, CLA) et la création de 55 Comités Villageois d’Action (CVA) dotés de téléphones basiques portables.

Par ailleurs ; le REPAR est en train d’accompagner le CPA à avoir en son sein une Cellule Provinciale Permanente pour le Pilotage du Mécanisme de Réponse Rapide (CPP/RRM) qui à l’avenir pourrait assurer le fonctionnement d’une l’approche RRM (Réponse Rapide Multisectorielle). La vision est que la cellule pourra prochainement prévoir son propre stock d’urgence, son fonds, demander un financement aux bailleurs et intervenir rapidement en cas d’urgence. Pour cela, les renforcements des capacités suivantes ont été réalisés :

  • Les membres du CPA et (11 CLA et 6 CDA) ont été formés et ont acquis des nouvelles connaissances sur le mécanisme de prévention et des réponses rapides en situation d’urgence (MPRR).
  • Une formation en technique de plaidoyer a été organisée afin de de renforcer les compétences des membres du CPA à être à mesure d’obtenir des financements grâce à un plaidoyer réussi.
  • Une charte pour le fonctionnement du Mécanisme de Réponses Rapides (RRM) face aux chocs a été rédigée par le CPA et validée par le Gouverneur de la province.
  • Une équipe multisectorielle constituant un pool d’évaluateurs composée en majorité des compétences locales est mise en place et opérationnelle au sein du CPA.

Il n’est pas prétentieux de dire que l’approche RRM (Réponses Rapides Multisectorielles) face aux catastrophes est bien insérée dans les priorités du CPA en se basant sur les faits suivants :

  • La mise en place d’une cellule RRM au sein du CPA avec une charte de fonctionnement et validée par le Gouvernorat est l’innovation la plus importante du CPA dans le cadre de la prévention et gestion des catastrophes ;
  • La réalisation d’une évaluation ERM à la suite des inondations d’Amdjamena-Bilala opérée par le CPA avec l’appui technique du personnel du REPAR témoigne de la bonne dynamique en matière de prévention et de gestion des crises qui se développe au sein de cette structure ;
  • Le dispositif de remontée et de partage d’informations sur la sécurité alimentaire entre le CPA et ses démembrements est efficace. A titre d’exemple, les données des inondations au niveau de la province ont été rapidement collectées et synthétisées par le CPA pendant la saison des pluies 2022 grâce à ce dispositif ;
  • Dans sa composition, le CPA a fait la promotion des jeunes locaux disponibles à tout moment comme évaluateurs en situation d’urgence. Cette équipe d’évaluateurs ERM est une initiative du CPA pour renforcer les capacités de ses membres en matière de suivi-évaluation ;
  • Le suivi des actions humanitaires et de développement par le CPA devient plus rapproché, en agissant directement avec l’acteur concerné ;
  • Afin de faciliter la communication et collecter rapidement les informations sur les chocs (inondations, conflits, incendies, etc.) au niveau provincial, le CPA a créé un groupe WhatsApp regroupant ses démembrements CLA et CDA, ainsi que les communautés dans les villages via les CVA.

3.      Objectifs de l’étude

L’objectif globale de l’étude est d’évaluer la configuration actuelle du CPA et déterminer si cette structure est prête à se lancer seule et d’explorer avec le CPA les potentialités et les opportunités locales de financement garantissant au CPA la durabilité. D’autre part quelles incitations peuvent être créées par le projet pour soutenir ce processus d’autonomisation. De plus, il s’agira d’étudier les incitations que le projet peut mettre en place pour soutenir ce processus d’autonomisation.

L’étude doit répondre aux Défis/Préoccupation suivants :

  • La poussée du dynamisme du CPA est très appréciée, avec la constitution d’un pool de formateurs locaux et la mise sur pied des Comités Villageois d’Action (CVA). Cependant la question est de savoir ce que le CPA est capable de faire de lui même sans l’appui du projet. Quel mécanisme local de financement le CPA peut mobiliser pour son fonctionnement dans la durabilité ? Des lenteurs dans le processus de coordination sont constatées. Leurs causes pourraient être les autres exigences des activités régaliennes des cadres du CPA. Quel dispositif mettre en place pour palier cela ? Il en est de même pour le cas des Comités villageois d’Action (CVA) qui remontent des informations liées à la sécurité alimentaire et aux crises aux CLA, ceux-ci à leur tour au CDA les transmette au CPA. Chaque comité villageois reçoit un forfait mensuel de communication téléphonique de 3’000 FCFA pour faciliter la communication avec les secrétaires permanents des CLA/CDA. Quel mécanisme local de financement pour pérenniser cela à la fin du projet ?
  • Les capacités logistiques et financières du CPA à mobiliser une équipe d’évaluateurs lors d’une catastrophe nécessite forcément un appui extérieur au vu de manque des moyens au sein de cette structure. A ce jour, le CPA est très dépendant du financement extérieur puisqu’il ne dispose pas d’un fonds propre pour son fonctionnement ni de moyens logistiques suffisants lui permettant de suivre et coordonner les actions humanitaires et de développement au sein de la province. Le REPAR est en train d’accompagner le CPA à réfléchir à la mise en place d’un mécanisme de financement interne mais aussi à être capable de chercher de financement externe. C’est pourquoi une formation en techniques de plaidoyer est réalisée en faveur du CPA en janvier dernier. Cependant cette formation à elle seule n’est peut-être pas suffisante. Il est question de répondre à ces préoccupations :
    • Comment faire en sorte que le CPA puisse bénéficier du budget de l’Etat pour son fonctionnement sous l’égide du gouvernorat à partir de service de trésorerie publique de la Province ?
    • Comment ce mécanisme puisse être capable d’assurer une articulation entre les interventions humanitaires et de développement et parvenir à créer un nouveau contexte où les partenaires et le gouvernement allouent des ressources aux interventions Nexus.
    • Comment parvenir à impliquer les structures et organisations clés engagées dans la résolution des crises alimentaires (gouvernorat, donateurs, institutions régionales, agences de NU, ONG locales et internationales, société civile, etc.) dans une plateforme permettant la prise de décisions en matière de sécurité alimentaire et de nutrition en établissant et en consolidant des partenariats au niveau local.
    • L’un des aspects les plus importants est le financement (mobilisation rapide des fonds) lors des urgences. Donc quel mécanisme mettre en place entre les acteurs locaux, les institutions étatiques et les bailleurs afin de pouvoir assurer une mobilisation rapide des fonds en période d’urgences et agir au bon moment à travers la Cellule Provinciale Permanente pour le Pilotage du Mécanisme de Réponse Rapide (CPP/RRM).

4.      Méthodologie

L’offre détaillera l’approche méthodologique retenue et adaptée par rapport aux attentes listées précédemment. Dans tous les cas, il est attendu à minima :

  • Revue de la littérature existante (« desk review ») ;
  • Entretiens avec les acteurs concernés membres du CPA et ces démembrements à savoir les CDA, CLA et CVA ;
  • Entretiens collectifs et individuels, des enquêtes quantitatives si nécessaire, avec les membres des plateformes existantes (CPA, et Cluser SA, etc.) ;
  • Entretiens avec des personnes-ressources issues des institutions nationales et locales pertinentes, des organisations de la société civile, les organisations internationales, etc.
  • Il est important le/la consultant/e ait des rencontres au niveau central à N’Djamena avec les Ministères et les structures étatiques ou des partenaires impliqués par le pilotage de mécanisme de coordination à savoir :
    • Le Ministère de la Prospective Economique et des Partenariats Internationaux ;
    • Le Ministère de la Production et de la Transformation Agricole ;
    • Le Comité d’Action pour la Sécurité Alimentaire et la Gestion des Crises (CASAGC)
    • La Coordination Nationale de Système d’Information sur la Sécurité Alimentaire et d’Alerte Précoce (SISAAP)
    • Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA)
    • Autres structures jugées pertinentes
  • Une phase de compilation et d’analyse des données ainsi que de rédaction des livrables ;
  • Des points de rendez-vous avec Caritas Suisse, a minima au démarrage et à la fin de la prestation, et si nécessaire durant l’exécution du marché.

a.      Livrables

Le prestataire devra produire les livrables en français suivants :

  • Un rapport initial après les rencontres de cadrage méthodologique prenant en compte les attentes des parties prenantes
  • Un rapport final de maximum 15 pages (sans les annexes) incluant les aspects suivants :
    • Les forces et faiblesses du mécanisme dans son état actuel (en termes de capacités techniques, organisationnelles, financières et de défis à court et moyen termes) ;
    • Les potentialités et les opportunités locales et nationales de financement garantissant au CPA la durabilité ;
    • Possibilités d’intégration des frais de fonctionnement du CPA dans le budget du Gouvernorat ;
    • Une évaluation claire de la configuration actuelle du CPA en déterminant d’une part si cette structure est prête à se lancer seule et d’autre part quelles incitations peuvent être créées par le projet pour soutenir ce processus d’autonomisation ;
    • Des recommandations concrètes.
  • Restitution (présentation) du rapport à Caritas Suisse.

b.      Durée de la prestation et date de livraison

L’étude sera lancée début janvier par un contrat qui peut aller jusqu’à un total de 25 jours ouvrables de travail. Les livrables sont attendus au plus tard fin février 2023.

c.       Lieu d’exécution

Au regard des objectifs à atteindre, la présence sur le terrain est obligatoire, ce qui permettra de créer un cadre d’échanges entre le/la consultant/e, les acteurs concernés. Elle s’effectuera dans les 03 départements d’intervention du projet, selon l’ancien découpage à savoir le Batha Ouest, le Batha Est et le Fitri.

Il est important que le/la consultant/e ait des rencontres au niveau central à N’Djamena avec les ministères et les structures étatiques ou des partenaires impliqués par le pilotage et le financement de mécanisme de coordination ci-haut cités.

5.      Profil de l’expertise et candidature

a.      Profil et compétences attendues de l’expertise

Le ou la candidat(e) ou cabinet des consultants qui souhaite postuler pour cette mission doit posséder le profil et les qualifications demandées ci-dessous :

  • Une connaissance approfondie des mécanismes de coordination. Un spécialiste de la gouvernance ayant de l’expérience en Réduction des Risques de Catastrophes (RRC) ou en systèmes d’alerte précoce. Être capable de faire le lien entre la théorie et l’application opérationnelle afin de pouvoir émettre des recommandations concrètes.

L’expertise mobilisée devra disposer des compétences suivantes :

  • Expertise avérée sur les enjeux liés défis de coordination multisectorielle et multi-acteurs ;
  • D’expériences avérées en gouvernance et collaboration avec de telles structures gouvernementales et dans le travail avec des approches systémiques ;
  • Expertise dans les mécanismes de financement ;
  • Connaissance approfondie dans le fonctionnement des entités gouvernementales ;
  • D’une capacité d’échanger avec les partenaires du programme et les populations cibles (hommes, femmes, jeunes, anciens, etc.) ;
  • D’une capacité à trianguler les informations et avoir une analyse critique des informations reçues ;
  • D’une expérience en matière d’analyse et revue de littérature ;
  • De capacités de rédaction et de synthèse, et d’une parfaite maîtrise du français tant à l’écrit qu’à l’oral ;
  • D’une capacité à comprendre et à s’adapter au contexte local (atout) ;
  • D’une bonne connaissance des organisations impliquées et des rapports de pouvoir (atout).

b.      Dossier de candidature

Le dossier de candidature devra comprendre :

  • Proposition technique détaillant la méthodologie avec un chronogramme précis et les expériences de missions similaires avec une présentation d’un Curriculum vitae détaillé.
  • Proposition financière (équipe enquêteurs/trices, traduction, transport, hébergement, etc.) et la déclinaison des jour/personnes.

Le dossier de candidature doit être produit en français et sera envoyé à l’adresses électronique suivante tchadrecrutement@caritas.ch au plus tard le 20.01.2024 avec une copie à sbuechler@caritas.ch et

Fait à N’Djamena, le 08 janvier 2024

Le Directeur Pays de Caritas Suisse au Tchad

Mishiki Mamboleo MIKE

[1] Cadre Harmonisé, 2023