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Action Contre la Faim recrute un coordinateur cellule nationale resilac H/F – Bagasola, Tchad

Publié : 

Categories : Avis de recrutement

Domaines : Agriculture - Elevage - Peche - EnvironnementEconomie - Statistique - Démographie

FonctionsCoordination, Gestion de projet
PaysAfrique, Tchad
ContratCDD
Date limite05/12/2018

Postuler ici

 

Créée en 1979, Action contre la Faim est une organisation non gouvernementale internationale qui lutte contre la faim dans le monde. Sa charte des principes humanitaires – indépendance, neutralité, non-discrimination, accès libre et direct aux victimes, professionnalisme, transparence – fonde son identité depuis plus de 35 ans. Sa mission est de sauver des vies en éliminant la faim par la prévention, la détection et le traitement de la sous-nutrition, en particulier pendant et après les situations d’urgence liées aux conflits et aux catastrophes naturelles. Action contre la Faim coordonne ses programmes autour de 5 domaines d’activités : Nutrition et Santé – Santé Mentale et Pratiques de Soins – Sécurité Alimentaire et Moyens d’Existence – Eau, Assainissement et Hygiène – Plaidoyer. En 2016, Action contre la Faim est venue en aide à plus de 14,7 millions de personnes dans 49 pays à travers le monde www.actioncontrelafaim.org

 

Coordinateur cellule nationale resilac :

Pays : Tchad – Bagasola

Durée du contrat : 12 mois à pourvoir à partir du 2 janvier 2019

 

 Contexte national – TCHAD :

La situation humanitaire au Tchad s’articule autour de quatre grandes thématiques en termes de besoins des populations touchées (déplacés internes, réfugiés, mais également l’incidence sur les populations autochtones des zones d’accueil) : Les taux élevés de mortalité, notamment materno-infantile, et de morbidité, l’insécurité  nutritionnelle et alimentaire, la couverture sanitaire, la crise sécuritaire et humanitaire dans la région du lac Tchad et les mouvements de population et les catastrophes naturelles sont des indicateurs forts de vulnérabilité. Ces besoins humanitaires aggravent la vulnérabilité des populations liée au contexte de pauvreté et de sous-développement amplifié par un contexte de réduction de ressources budgétaires au niveau de l’Etat tchadien notamment liée à la chute du cours du baril du pétrole. De plus, un certain nombre de facteurs ponctuels font régulièrement basculer cette crise structurelle en crise conjoncturelle (épidémies, déficit pluviométrique, mauvaise récolte).

Par ailleurs, le pays s’inscrit dans un contexte régional politique et sécuritaire volatile et fragile qui interfère sur une situation politique, économique, sécuritaire et humanitaire interne déjà délicate. Au titre de ces menaces régionales, figurent les conséquences des activités criminelles de la secte islamiste Boko Haram au Nigéria, Cameroun, Niger voisins ainsi que dans la zone tchadienne du Lac et les effets des conflits en Libye et en RCA.   La zone du Lac, depuis 2013 fait face à un afflux des réfugiés Nigérians et des retournés tchadiens vivant au Nigéria qui fuient les attaques répétées et les exactions de Boko Haram dans le Nord-Est du Nigeria. Depuis 2016, avec les déplacements internes massifs des populations des zones frontalières avec le Nigeria vers les zones plus sécurisées côté tchadien, une mobilisation plus importante des acteurs humanitaires et des bailleurs de fonds a été observée. Par ailleurs, en 2017, l’enquête SMART a   souligné une détérioration de la situation nutritionnelle dans la région du Lac, avec 18,1% de malnutrition aigüe globale dont 3,4% de malnutrition aigüe sévère. A l’échelle des quatre pays touchés par les conséquences des violences liées à Boko Haram, Action contre la Faim mène des réponses aux besoins en coordination avec les autres acteurs.

 

Action Contre la Faim au Tchad :

La mission ACF Tchad s’inscrit dans une stratégie de réponse aux urgences (crise nutritionnelle, crise du Lac Tchad, catastrophes naturelles, épidémies) visant à réduire mortalité et morbidité et des axes long terme autour de la notion de relèvement et résilience visant à abaisser le niveau de vulnérabilité des populations.

Depuis 2011, ACF au Tchad place la prévention, la détection et la prise en charge de la malnutrition aiguë sévère au cœur de son intervention. ACF a confirmé en 2015 sa volonté de baser son analyse sur une approche d’intégration de la prise en charge au sein du système de santé mais aussi en les appuyant avec une composante pratique de soins de santé primaires, de santé mentale et des projets de sécurité alimentaire, d’eau, assainissement et hygiène.

L’intervention ACF au Tchad vise à garantir la sécurité nutritionnelle des populations au travers des programmes dans les domaines de la nutrition, de la santé, de la santé mentale & des pratiques de soins, de la sécurité alimentaire, des moyens d’existence, de l’eau, de l’hygiène, de l’assainissement, et de la gestion des désastres tout en mettant l’accent sur un travail de plaidoyer humanitaire transversal auprès des parties prenantes de ces secteurs.

 

Le Projet RESILAC :

Le projet RESILAC (redressement économique et social inclusif du Lac Tchad) est au carrefour des enjeux humanitaires liés à la crise sécuritaire régionale qui y sévit, des enjeux socio-économiques qui en résultent, des enjeux climatiques et de développement pour ce bassin historiquement foisonnant. Un cadre passionnant alliant l’urgence, le relèvement et le développement durable autour de trois piliers opérationnels (de cohésion sociale entre les communautés, de redressement économique progressif et de renforcement institutionnel des acteurs clés de la région) et d’un pilier gestion de connaissances permettant une extrême adaptabilité et compréhension aiguisée du contexte régional et de ses évolutions.

RESILAC ambitionne également de créer un réseau des convergences autour des défis du Bassin du Lac Tchad. Le projet sera ainsi animé par le consortium Action contre la Faim (en chef de file), CARE et Groupe URD et développera plusieurs partenariats (dont le réseau du CCFD – Terre Solidaire) avec la société civile et le secteur de la recherche, co-construit avec les autorités et institutions publiques régionales et en lien étroit avec l’Agence Française de Développement et l’Union Européenne (Fonds Fiduciaire d’Urgence pour l’Afrique), financeurs du projet.

C’est à ce projet régional d’envergure (lancé au premier trimestre 2018 en simultané dans la région de Diffa au Niger, l’Etat de Borno au Nigéria, la région du lac Tchad au Tchad et la région de l’Extrême-Nord du Cameroun que vous pouvez prendre part. Vous pourrez ainsi relever avec nous ce défi ambitieux profondément novateur, en apportant votre expertise et votre réflexion stratégique. Votre carrière prendra alors un essor et une amplitude considérables liés aux défis et la notoriété de RESILAC

Le titulaire du poste aura à sa charge une équipe de 3 personnes (Responsable MEAL + RP SMPS + RP redressement Economique) et des liens de coordination operationnels (CT ACF, CT CARE). Votre rôle est de Coordination de la mise en œuvre des activités du programme partenariats avec ONG locales et partenaires étatiques impliqués, consortium avec CARE, et Groupe URD.

Contexte sécuritaire relativement calme. Un Couvre-feu est en vigueur de 20h à 6h00. Certaines zones sont interdites en journée et le soir. Les mouvements à pied sont interdits dès la tombée de la nuit (à partir de 18h00). D’autres ONG internationales et UN sont présentes à Bagasola comme OCHA, CICR, IMC, OXFAM, World Vision, COOPI, IRC, … 

 

Mission :

Vous coordonnerez la mise en œuvre des activités RESILAC dans le pays d’intervention, en lien avec le bureau régional, la mission d’accueil et les partenaires du projet.   

Plus précisément, il s’agit de :  

  • Assurer le fonctionnement et la coordination de la cellule nationale du programme RESILAC au Tchad ;
  • Accompagner la mise en œuvre et s’assurer du reporting du projet   ;
  • Garantir la qualité et la redevabilité du programme RESILAC ;
  • Assurer la mise en œuvre des activités du projet ;
  • Assurer la contribution de la cellule nationale à la stratégie régionale du projet  ;
  • Superviser les équipes de la cellule nationale.

 

Profil recherché :

  • Vous justifiez d’une formation supérieure Bac+5 en développement, Agronomie, Agroéconomie ou Socio-économie, Environnement et autre formation assimilée ;
  • Vous justifiez d’une expérience significative de 3 ans minimum dans la coordination de projet de développement et d’une expérience internationale en ONG d’au moins 2 ans sur un projet similaire (souhaitée sur des postes de Coordinateur terrain ou Directeur Pays Adjoint) ;
  • Expérience dans la gestion des projets en consortium souhaitée ;
  • Vous avez de bonnes connaissances des problématiques de redressement économique, de gestion de conflits, d’appui institutionnel ;
  • Expérience impérative sur les domaines d’intervention d’ACF et connaissance impérative des documents standards des principaux bailleurs de fonds d’ACF ;
  • Vous justifiez d’une expérience avérée en managment d’équipe ;
  • vous disposez d’excellentes capacités d’analyse, de synthèse stratégique et rédactionnelle ;
  • Vous êtes à l’aise à l’idée de travailler dans un contexte de pressions sécuritaires fortes.

Conditions Salariales :

Contrat : 12 mois contrat à durée déterminée d’usage de droit français

Rémunération et bénéfices :

  • Salaire mensuel brut d’entrée de 1 805 € à 2 305 € brut en fonction de l’expérience.
  • Per diem et frais de vie: 670 € (cf eurocost) nets, versés sur le terrain.
  • + 12 % du salaire mensuel brut d’allocation liée au contexte.
  • + 16% du salaire mensuel brut de remboursement assurance retraite pour les non français.
  • + Allocation enfant, limité à 5 enfants.

Transport et logement :

  • Prise en charge des déplacements vers et sur le lieu de travail ;
  • Chambre individuelle dans logement collectif pris en charge.

Couverture médicale : 100% de couverture des frais médicaux + assurance rapatriement. 

Congés et RnR:

  • 25 jours de congés payés par an ;
  • + 20 RTT par an ;
  • + 215 € versés pour la période de récupération (toutes les 12 semaines) ;
  • Prise en charge des titres de transports vers la zone de récupération de référence (France).

Formation :

  • Accès illimité et gratuit à la plateforme d’e-learning certifiant Crossknowledge © ;
  • Formations techniques régionales ou siège en moyenne 1 fois par an ;
  • Participation aux frais de formation externes selon pertinence du dossier.