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INTERSOS recrute un Chef de projet UNFPA, région de l’Extrême Nord, Cameroun

INTERSOS recrute un Chef de projet UNFPA, région de l’Extrême Nord, Cameroun

Publié : 

Categories : Avis de recrutement

Domaines : Comptabilité - Gestion - Audit - Gestion de projetsDirection - CoordinationEconomie - Statistique - DémographieSanté - Nutrition - Santé Publique - Pharmacie - Vétérinaire... Afficher plus

Regions : Afrique Centrale

CHEF DE PROJET UNFPA

JOB from INTERSOS
Closing date: 19 Apr 2017
Job ID:#1975769
Country: Cameroon
City: Maroua
Organization: INTERSOS
Job years of experience: 3-5 years
Job type: Job

INTERSOS est une Organisation Humanitaire Non Gouvernementale, à but non lucratif, qui a l’objectif d’assister les victimes de désastres naturelles et de conflits armés. INTERSOS base son action sur les valeurs de la solidarité, de la justice, de la dignité humaine, de l’égalité des droits et des opportunités pour tous les peuples, du respect des diversités, de la cohabitation, de l’attention aux groups sociales les plus vulnérables.

  1. Terms de reference

Intitulé du poste: Chef de Projet

Lieu d’affectation: Maroua, avec missions fréquentes à Kousserie, région de l’Extrême Nord, Cameroun

Sous la supervision de: Chef de Mission

Date de prise de fonction : Avril 2017

Durée du contrat : 9 mois

Supervision directe de: 10 personnesPersonnes à charge : No

2. Contexte général du projet

La crise régionale du bassin de Lac Tchad qui a provoqué globalement le déplacement de 2.4 million de personnes, touche de manière grave la région de l’Extrême Nord du Cameroun qui enregistre le plus grand nombre de personnes déplacées internes (PDI). En Janvier 2017 le nombre total de PDI dans la Région de l’Extrême Nord était de 191,908.

Le département du Logon-et-Chari accueille actuellement 56% de la population déplacée interne contre 20% pour le Mayo-Sava et 15% pour le Mayo-Tsanaga. La répartition démographique montre que 68% des PDIs (filles et garçons) ont moins de 18 ans, 51% des PDIs sont des femmes dont 68% ont moins de 18 ans (filles). La région de l’Extrême-Nord ne compte pas suffisamment de services sociaux fonctionnels, ce qui rend difficile pour les autorités de répondre rapidement aux urgences et surtout de faire face aux nouveaux défis générés chaque jour par le conflit arme. De plus les services disponibles pour les femmes et les enfants sont concentrés principalement dans les zones urbaines et n’atteignent pas suffisamment le niveau communautaire du fait du nombre limité d’intervenants sociaux ; ceci est couplée à une insuffisance de matériels et autres commodités pour délivrer les services et assurer le suivi et le référencement aux autres secteurs. Des mécanismes négatifs de survie se mettent en place dont le mariage des enfants qui est à la fois un échange pécuniaire avantageux pour la famille et aussi, un moyen de protection de la fille elle-même contre de possible tentative d’enlèvement ou d’endoctrinement part Boko Haram.

Du fait de ce conflit, la région est fortement touchée par les incidents de mines, de restes de guerre et d’engins explosifs improvisés (EEI). Les chiffres partagés par les militaires font état de 43 incidents à l’Extrême nord du Cameroun jusqu’en avril 2016 ayant causé la mort de plusieurs militaires. L’intensification des combats entre les groupes et forces armées a contribué à la prolifération des engins/restes non-explosées qui constituent des sérieuses menaces pour la vie et l’intégrité physique des enfants et des femmes. Cette situation constitue également une barrière à la mobilité, et à l’accès humanitaires auprès des populations les plus vulnérables.

Dans un tel cadre de précarité et d’insécurité, la condition des enfants (garçons et filles) et des femmes s’est considérablement aggravée.

La crise a une incidence certaine sur l’augmentation du nombre d’enfants séparés et non-accompagnés dans la région rendant ainsi les enfants de 5 à 14 ans très vulnérables à toutes formes de violations de leurs droits y compris les violences basées sur le genre notamment les violences sexuelles. En 2016 les acteurs de protection de l’enfant ont identifiés 3,650 enfants non accompagnés et séparés (ENAs) dans les 4 départements. Les efforts se poursuivent pour identifier les ENAS dans les zones les plus difficiles d’accès. Les déplacements engendrés par les conflits armés provoquent un grand stress psychologique et social pour les enfants et les familles. En outre, les difficultés d’accès à la nourriture, l’eau, l’éducation, les moyens de subsistance, les loisirs et autres services sur une base quotidienne aggravent encore leur niveau de stress. En outre, l’utilisation des enfants et des femmes par les éléments de Boko Haram comme des kamikazes a accentué leur vulnérabilité créant un climat persistant de suspicion et de peur envers les enfants avec des risques accrus de détentions arbitraires. Les femmes et filles sont aussi une des cibles principales de Boko Haram pour l’endoctrinement et abus sexuels. La forte présence militaire dans toute la zone frontalière reste un facteur de risque qui expose les enfants (filles/garçons) et les femmes à l’utilisation par les forces armées et à la violence sexuelle.

L’absence d’articles basiques pour l’hygiène et la santé génésique des femmes et des jeunes filles rend très difficile le respect des normes d’hygiène. Les femmes et les filles déplacées ont besoin d’articles de base pour interagir confortablement en public et maintenir leur hygiène personnelle, en particulier l’hygiène menstruelle. Sans accès à des vêtements et à des articles d’hygiène adaptés à la culture, la mobilité des femmes et des filles est restreinte et leur santé peut être compromise. Le manque d’articles d’hygiène menstruelle a été relevé par plusieurs études comme une des conditions limitantes l’accès des filles à l’école. Le système GBVIMS (Gender Based Violence Information Managment System) récemment mis en œuvre, confirme le nombre élevé d’incidents de VBG et la requête de la part des survivantes d’accéder à des services appropries. Cependant l’offre de service reste très limité ou parfois inexistant et l’information sur les services disponibles très faible que ce soit pour les GBV ou la Protection de l’enfant. C’est donc crucial de faciliter l’accès des femmes, des filles et leurs familles aux informations sur les services multisectoriels existent y compris les services médicaux ainsi que le support psychosocial et juridique. Le projet dans son ensemble vise l’amélioration de l’accès aux services de prise en charge de VBG et de protection de l’enfant pour les populations déplacées internes et populations hôtes, plus spécifiquement les enfants (filles/ garçons) et les femmes.

3. Objectifs généraux de la position

Il/elle aura la complète responsabilité managériale et technique de l’implémentation du projet, y compris la gestion des achats et services, la sélection et formation du staff, le monitorage financier des dépenses par rapport au target des activités et la supervision de toutes les activités du projet au niveau du terrain. Il/elle participera aux réunions sectorielles techniques pertinentes. Il est essentiel de prêter attention aux procédures de sécurité et la mise en place des normes de sécurité d’INTERSOS et d’analyser en permanence l’impact de la présence de Boko Haram sur la population et les activités. Par ailleurs, l’un des objectifs du Chef de Projet concerne l’identification de nouvelles opportunités pour la participation de INTERSOS dans la réponse humanitaire et de les communiquer au Chef de Mission/Directeur Régional. Il sera donc amené à effectuer des évaluations et rédiger de nouvelles propositions d’intervention.

4. Principaux responsabilités et tâches

  • Assurer la planification des activités du projet dans la zone d’intervention en étroite collaboration la Coordination de INTERSOS à Yaoundé ;
  • Assurer la gestion des ressources humaines, en supervisant le processus de recrutement et d’installation du nouveau staff;
  • Assurer la rédaction des rapports d’activités narratifs, de tout autre document de monitorage, et des rapports hebdomadaires et mensuels (PAT) interne à INTERSOS ;
  • Assurer la supervision régulière des opérations d’achat et approvisionnement en conformité avec le plan de passation de marché dans le respect des procédures du bailleur et de INTERSOS, en étroite collaboration avec le logisticien du projet ;
  • Superviser tous les aspects logistiques et organisationnels, veillant à ce que toutes les structures prévues par le projet soient en place et efficaces ;
  • Veiller à ce que tous les aspects économiques, monétaires et administratifs sont pris en charge selon la norme des règles et INTERSOS ;
  • Superviser et apporter un soutien technique visant à assurer la qualité des activités de protection mises en œuvre par l’équipe, en particulier les activités de gestion des cas de survivants de VBG et la réalisation des plans de soutien psychosocial, le suivi des systèmes de référencement et des activité de renforcement des capacités communautaires dans la protection des femmes et des enfants et des victimes de violence basée sur le genre;
  • Assurer que les principes humanitaires sont suivis et respectés tout au long du programme;
  • Mise à jour régulières de la liste de contacts (autorités, sociétés civile, ONGs et bénéficiaires inclus) et participer activement à son développement ;
  • Participer activement à la réalisation d’évaluations et à la conception de nouveaux projets afin de répondre aux besoins de la population touchée par la crise.

5. Profil requis

  • Diplôme universitaire en psychologie, sciences sociales, ou autres secteurs pertinents
  • Expérience d’au moins 4 ans dans les programmes d’assistance humanitaire liée aux secteurs d’activités susmentionnées
  • Au moins 2 ans d’expérience en coordination et gestion de projet
  • Expérience dans la gestion des cas de violence basée sur le genre, et appui psychosocial
  • Connaissance des procédures des bailleurs de fond (UNFPA principalement)
  • Expérience avérée dans la formation des formateurs dans le secteur sociale, GBV, protection, utilisant des méthodes participatives pour différents groupes cibles est nécessaire
  • Connaissance du système Cluster
  • Précédente expérience de travail au Cameroun et dans le Bassin du Lac Tchad (désirable)
  • Bonne connaissances informatiques (Microsoft office, Excel et en particulier Access) et des outils IT (Office, internet, e-mail, etc.)
  • Précédente expérience dans le développement et l’implémentation d’activités de M&E (désirable)
  • Excellentes compétences d’analyse, de rédaction de rapports et de communication nécessaires
  • Bonne maitrise de la langue française. La connaissance de la langue anglaise sera un atout.
  • Solides compétences interpersonnelles et relationnelles
  • Aptitude à travailler dans un contexte de sécurité instable, difficile et parfois hostile et austère
  • capacité organisationnelle et aptitude au problem-solving
  • Capacité de prendre l’initiative et de travailler en autonomie dans une équipe multiethnique et multiculturelle
  • Capacité de partager le logement quand requis
  • Permis de conduire (désirable)

HOW TO APPLY:

Les candidats qualifiés sont priés d’envoyer leur CV et une lettre de motivation à: recruitment@intersos.org , en précisant le sujet « Chef de Projet – UNFPA».

Ils sont aussi priés d’indiquer le nom, le poste et les coordonnées d’au moins deux référents, y compris le responsable hiérarchique de la dernière position couverte et excluant les membres de la famille.

Du au nombre de candidatures que nous recevons nous ne pouvons pas garantir une réponse à tous. Seulement les candidats sélectionnés pour le premier entretien seront contactés.