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Première Urgence Internationale recrute un(e) chef(fe) de mission, Ouagadougou, Burkina Faso

Première Urgence Internationale recrute un(e) chef(fe) de mission, Ouagadougou, Burkina Faso

Publié : 

Categories : Avis de recrutement

Domaines : Comptabilité - Gestion - Audit - Gestion de projetsDirection - Coordination

Regions : Burkina Faso

Première Urgence Internationale recrute un(e) chef(fe) de mission, Ouagadougou, Burkina Faso

Date d’arrivée : Dès que Possible

Durée de la mission : 4 mois (renouvelable)

Lieu : Ouagadougou, Burkina Faso

Contexte :

Première Urgence Internationale (PUI) est une Organisation Non Gouvernementale de solidarité internationale, à but non lucratif, apolitique et laïque. L’ensemble de ses personnels se mobilise au quotidien pour couvrir les besoins fondamentaux des victimes civiles mises en péril, marginalisées ou exclues par les effets de catastrophes naturelles, de guerres et de situations d’effondrement économique. L’objectif est d’aider les populations déracinées dans l’urgence, tout en leur permettant de regagner rapidement autonomie et dignité. L’Association mène environ 200 projets par an, dans les domaines de la sécurité alimentaire, la santé, la nutrition, la réhabilitation d’infrastructures, l’eau et l’assainissement et la relance économique. PUI intervient en appui à près de 6 millions de personnes dans 22 pays, en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient, en Europe de l’Est, et en France.

Découvrez nos histoire et nos valeurs. 

Situation et besoins humanitaires :

Le Burkina Faso, qui avait échappé jusque-là à l’instabilité régionale causée par la chute du régime libyen en 2011, a vu son contexte se dégrader progressivement depuis l’insurrection populaire de l’automne 2014. Même si certains incidents ont été enregistrés courant 2015 sur le territoire Burkinabé à la frontière avec le Mali, ceux-ci furent essentiellement liés à l’intensification des opérations militaires au Mali, repoussant ainsi certains groupes armés sur le territoire Burkinabé et entrainant des contacts rapprochés avec les forces de sécurité Burkinabées. Depuis 2016, les groupes radicaux ont réorienté leurs actions sur le Burkina Faso car ils  ont trouvé dans la région du Sahel burkinabé un terreau propice pour se développer. Ainsi, l’attaque du Splendid Hôtel le 15 Janvier 2016  par un groupe terroriste affilié à Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), seulement 2 semaines après l’investiture de Kaboré, engage définitivement le Burkina Faso dans cette lutte régionale et révèle aux habitants de la capitale la réalité de la guerre en cours aux portes de leurs pays. Depuis cette attaque, le Burkina Faso est aux prises avec une escalade de la violence insurrectionnelle et un mécontentement social généralisé. Des mouvements islamiques tels qu’Ansaroul Islam, AQMI, le JNIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans), ainsi que l’EIGS (Etat Islamique au Grand Sahel)) sont très actifs dans tout le Sahel et notamment au Burkina Faso que ce soit dans les régions du Nord du Burkina Faso, mais également dans la capitale Ouagadougou  (contre l’ambassade de France et l’état-major des armées Burkinabé) et dans la région de l’Est.  Certaines parties du Nord et de l’Est échappent désormais au contrôle de l’Etat.

Depuis le début de l’année 2019 jusqu’au 30 novembre 2019, 1 233 incidents ont été dénombrés par INSO, dont 35 ont affectés les ONG – 6 au mois de novembre 2019. Ainsi, malgré les opérations militaires qui laissaient présager un espoir d’amélioration, les Groupes d’Opposition Armés (GOA) radicaux continuent leurs attaques notamment contre les civils et leurs présences s’étend dans le pays. Par ailleurs les groupes d’auto-défense Koglweogo et Dozo sont de plus en plus actifs notamment dans la lutte contre ces GOA. L’implication de ces différentes parties prenantes dans le conflit risque d’attiser des tensions communautaires. Par ailleurs, les exactions commises par les forces de défense et de sécurité drainent de nouveaux adeptes vers les groupes djihadistes. Il est à noter qu’à ce jour, des éléments nouvellement engagés dans la nébuleuse djihadiste, ont été recrutés sur la base de facteurs proprement locaux – qu’ils soient sociaux, religieux, économiques ou politiques. En effet, les zones rurales, là où l’absence de l’État est marquée, et où les populations se sentent délaissées par le pouvoir central se sont retrouvées à embrasser le discours des groupes extrémistes. Ainsi dans ce contexte, l’année 2020 risque d’être charnière en termes de tension socio-politique avec les élections présidentielles notamment.

L’insécurité grandissante au Burkina Faso affecte environ 1,3 millions de personnes selon le dernier rapport de situation d’OCHA du 9 décembre 2019. Cette insécurité entraine une détérioration rapide de la situation humanitaire à travers l’accroissement de la vulnérabilité déjà forte des populations avant la crise et l’augmentation des déplacements internes de population. Ainsi alors qu’en janvier 2018 on comptait  environ 9 000  personnes déplacées dans le pays, au 9 décembre 2019 ils sont près de 560 033  avec des projections d’augmentation en 2020. La région de l’Est a connu une hausse de déplacement de population d’environ 69% en deux mois passant à plus de 17 484 déplacés internes, dont 4 048 femmes et  3 230 enfants de moins de 5 ans.

Cette situation d’insécurité et de déplacements concomitants engendre une diminution progressive mais sévère de l’accès aux services sociaux de base accentuées par des barrières physiques notamment en saison des pluies et économiques dans un contexte de pauvreté chronique préexistant à la crise. Ainsi, l’accès aux services de santé s’est particulièrement détérioré, avec à la date du 18 Novembre 2019, selon le rapport reçu du Ministère de la santé, au moins 984 944 personnes privées d’accès aux soins suite à la fermeture de 73 formations sanitaires. Selon la même source, 126 autres formations sanitaires fonctionnent à minima toujours dans les 5 régions en insécurité. Selon le rapport de situation d’OCHA du 9 décembre 2019, au total, 1,2 millions de personnes sont affectés en termes de santé, 95 centres de santé sont fermés et 135 centres de santé fonctionnent à minima dans tout le pays.

Découvrez notre réponse à la crise.  

Mission : 

Le/la Chef de mission est responsable du bon fonctionnement et du développement de la mission :

  • Sécurité : Il/Elle est responsable de la sécurité sur la mission ;
  • Programmes : Il/Elle coordonne les équipes et s’assure de la bonne mise en œuvre des programmes sur la mission, il/elle suit les besoins et propose de nouvelles interventions et pistes de développement pour la mission ;
  • Ressources Humaines : Il/Elle s’assure du bon dimensionnement humain de la mission et encadre les équipes (définition d’objectifs, suivi) ;
  • Suivi logistique, administratif et financier : Il/Elle s’assure que les pratiques logistiques et administratives en place respectent les procédures et formats PUI et sont en adéquation avec les règles Bailleurs ;
  • Suivi Médical et technique : Il/Elle s’assure que les pratiques médicales et techniques respectent les procédures et formats PUI et sont en adéquation avec la politique d’intervention PUI ;
  • Représentation : Il/Elle représente l’association auprès des partenaires, bailleurs, médias et des différentes autorités ;
  • Relation avec le siège : Il/Elle assure la bonne circulation des informations entre le siège et le terrain et s’assure du respect des échéances.

Activités Principales : 

  1. Assurer la sécurité des biens et ces personnes ;
  2. Assurer la mise en oeuvre des programmes et proposer des nouvelles interventions ;
  3. Superviser et encadrer les équipes de personnel national et international sur la mission ;
  4. Assurer le suivi logistique et administratif de la mission ;
  5. Assurer le suivi médical et technique de la mission ;
  6. Assurer la représentation de PUI ;
  7. Assurer la veille et le développement de la mission ;
  8. Assurer les relations avec le siège.

Zoom sur 3 activités prioritaires relatives au contexte de la mission

  • Coordination de l’ouverture de la mission et démarrage du programme ;
  • Insertion de PUI en tant qu’acteur humanitaire au Burkina Faso (représentation et intégration de la structure dans les organes de coordination) ;
  • Développement de la stratégie de PUI au Burkina Faso en 2020 et mise en place d’un plan d’action de développement opérationnel ;
  • Développement du plan sécuritaire.

Encadrement d’équipe :

  • Encadrement direct : 3 ;
  • Encadrement indirect : 10.

Merci de consulter la fiche de poste ci-dessous pour connaitre le détail des activités.

Et pour rester informé des nouvelles offres en continu, rejoignez le groupe Facebook My Job In The field.

Expériences / Formation :

  • Minimum 3 ans d’expérience humanitaire dans la coordination de projets ;
  • Expérience de gestion d’équipe expatriée et de programmes multisectoriels.

Langues : Français et anglais obligatoire.

Compétences techniques attendues :

  • Excellente qualité rédactionnelle ;
  • Gestion d’équipe ;
  • Gestion de projets ;
  • Connaissances approfondies des bailleurs (OFDA, ECHO, agences UN, EuropAid, AAP…) ;
  • Maîtrise du Pack Office.

Caractéristiques personnelles attendues :

  • Leadership et capacité à prendre des décisions ;
  • Fiabilité et sens des responsabilités ;
  • Charisme et capacité à faire vivre l’engagement ;
  • Capacité à faire preuve d’autorité, au besoin ;
  • Capacités d’analyse (discernement, pragmatisme) et de synthèse ;
  • Capacité d’adaptation ;
  • Organisation, rigueur et respect des échéances ;
  • Grande capacité d’écoute et de négociation ;
  • Bon relationnel et bonne communication ;
  • Calme et sang froid ;
  • Résistance au stress en général et en situation d’insécurité en particulier.

Condition spéciales : Déplacements à prévoir.

Salaire :

  • Salarié en Contrat à Durée Déterminée ;
  • Salaire brut mensuel : de 2 915 à 3 245 Euros selon parcours en Solidarité Internationale + majoration de 50€ par semestre d’ancienneté avec PUI ;
  • Frais pris en charge : notamment transport AR Domicile / Mission, visas, vaccins… ;
  • Assurance comprenant couverture médicale et complémentaire santé, assistance 24/24h, rapatriement et prévoyance ;
  • Hébergement  en maison collective ;
  • Frais de vie (« Per diem ») ;
  • Régime de Break : 5 jours ouvrés à 3 et 9 mois de mission + prime de break ;
  • Régime de Congés Payés : 5 semaines de CP / an + billet A/R au domicile tous les 6 mois.