Thématique de recherche :
Pour le Conseil économique, social et environnemental (CESE)[1], l’isolement social est « la situation dans laquelle se trouve la personne qui, du fait de relations durablement insuffisantes dans leur nombre ou leur qualité, est en situation de souffrance et de danger. »[2] L’isolement social peut signifier l’absence ou la rareté des liens, mais il peut aussi être vécu quand la qualité des relations est insuffisante. La vie sociale n’est pas qu’affaire de quantité : des liens sociaux qui ne nourrissent pas l’individu peuvent provoquer un sentiment d’isolement, alors même qu’il vit au milieu des autres.
En 2014, l’étude de la Fondation de France sur Les Solitudes en France a chiffré la part de la population en situation d’isolement relationnel à travers un baromètre fondé sur 5 cercles sociaux[3]. L’isolement social existe à tous les âges de la vie mais augmente et devient massif pour les plus vieux. Une personne âgée sur 4 (24 %) est isolée (contre 16 % en 2010). Quatre millions de personnes âgées de 60 ans et plus vivent seules. Un tiers des Français de ce groupe d’âges n’a plus personne à qui parler de ses problèmes personnels, et 300 000 personnes parmi elles sont dans un isolement extrême, en situation de véritable « mort sociale », ne voyant plus leurs familles, leurs amis et ne parlant pas, non plus, à leurs voisins[4]. Selon cette étude, les plus de 75 ans sont les plus touchés par la solitude : 1,5 million de personnes de ce groupe d’âges vivent aujourd’hui dans une solitude qu’elles n’ont pas choisie, et 15 % d’entre elles n’ont aucun lien social ou familial.
L’isolement social touche surtout les personnes âgées les plus fragiles. Il existe une corrélation entre isolement social et précarité ainsi qu’entre isolement social et situation de handicap. Le tissu social des personnes âgées s’appauvrit en particulier pour celles qui, par perte de mobilité ou du fait de leur situation précaire sont « assignés » dans leur quartier, leur rue, leur palier, voire leur appartement ou leur chambre. En vieillissant, les occasions de perdre des relations se multiplient et celles d’en construire d’autres sont moins nombreuses. La période de l’entrée dans la perte d’autonomie peut coïncider de façon aigüe avec la problématique de l’isolement social, dont les conséquences touchent toutes les dimensions du bien-être des personnes âgées.
Les conséquences multiples de l’isolement social
Statistiquement, les seniors sont moins touchés par la pauvreté que l’ensemble de la population française[5], mais les associations de solidarité, comme la Croix-Rouge française, le Secours catholique[6] ou le Secours populaire français[7], notent depuis quelques années un vieillissement du public qu’elles accueillent en France. Une situation en partie due à la hausse du nombre de séniors en raison de l’augmentation de l’espérance de vie, mais également à la précarisation de plus en plus de séniors pour qui les retraites et les aides de l’État[8] ne suffisent parfois plus à faire face au coût de la vie, de la prise en charge et des soins.
A deux âges critiques, les plus fragiles sont entrainés dans des situations dramatiques. Un grand nombre de situations difficiles s’observent dès 55 ans, du fait d’un faible taux d’emploi et de vies professionnelles de plus en plus marquées par la précarisation du travail. Il suffit alors d’une séparation, d’un accident de la vie, pour que les personnes sans emploi, déjà isolées, basculent dans un abandon critique. Cela est d’autant plus vrai pour les femmes, au parcours professionnel davantage discontinu, interrompu par les grossesses et l’éducation des enfants, et marqué par les temps partiels et contrats précaires, ce qui se paie au prix fort au moment de la retraite. Parallèlement, pour les personnes de 75 ans et plus on observe un processus de repli sur soi qui les plonge dans l’isolement et la solitude, en particulier à la disparition du conjoint. Faisant face aux pertes de mobilité et d’autonomie, des maladies invalidantes ou dégénératives, elles perdent peu à peu la relation à l’autre, l’accès aux aides et services, à leurs droits et finissent par vivre dans des conditions indignes. Là encore, les femmes retraitées, davantage concernées que les hommes par le veuvage, sont les plus touchées. En France, une femme retraitée sur deux habitant seule vit sous le seuil de pauvreté[9].
Ainsi, cette précarité financière se double souvent d’une précarité sociale, les 50-65 ans entrant par la pauvreté dans l’isolement, et les 75-85 ans par l’isolement dans la pauvreté. Les personnes ayant de faibles revenus sont les plus isolées ou en risque de le devenir ; parallèlement, la solitude et le repli sur soi vécus par les personnes âgées fragilisées renforcent le processus de précarisation.
Par ailleurs, de nombreuses études[10] montrent que l’isolement social est également un facteur de mortalité précoce pour les personnes âgées[11]. L’isolement social et la solitude augmentent le risque de mourir prématurément, un impact comparable à celui de facteurs de risque bien établis comme l’obésité, la sédentarité et même le tabagisme. Par exemple, les données acquises au cours d’études récentes[12] indiquent que les personnes âgées qui ont des relations sociales « adéquates » ont un risque de mortalité prématurée diminué de 50 % comparativement à celles dont les relations sociales sont insatisfaisantes, un impact comparable à l’abandon du tabagisme[13].
L’isolement social affecte l’état général de la personne en contribuant au relâchement de l’attention à soi, au renoncement aux soins, à une moins bonne alimentation, au non-recours aux droits sociaux. L’isolement social accélère les pertes d’autonomie, notamment chez les plus âgés, et rend plus difficile l’accompagnement des bénévoles et professionnels. Plusieurs études ont ainsi démontré que l’isolement social est la cause de nombreux non-recours aux soins ou entrainent des aides inadaptées.
La faible fréquence et/ou qualité des relations sociales des personnes âgées isolées est un facteur de vulnérabilité psychosociale dans la mesure où il leur est probablement plus difficile de s’appuyer sur un membre de leur entourage en cas de coup dur, d’échanger leurs joies et leurs peines, et de bénéficier des bienfaits de liens sociaux forts. Celui qui reste seul se sent banni. Il doit se battre contre l’a priori social et le sentiment qu’il mérite cette mise à part. Une personne qui subit une solitude qu’elle n’a pas choisie et dont elle ne sait comment sortir perd progressivement ses forces intérieures. On observe des phénomènes de repli, de dépréciation de soi jusqu’à la perte de l’espoir de compter encore un jour pour quelqu’un. Cette perte de l’estime de soi entraine dépression et désespérance. Si la situation dure, elle peut devenir dramatique. Les capacités de renouer des liens diminuent, la peur, la honte peuvent entrainer la personne dans une logique de retrait qui rend le retour à une dynamique d’inclusion sociale de plus en plus difficile.
Lutter contre l’isolement social des séniors :
Les problématiques liées au vieillissement de la population et à l’isolement des personnes âgées émergent depuis plusieurs années et apparaissent comme un enjeu de société majeur dans divers rapports et textes législatifs. La lutte contre l’isolement était au cœur du premier volet de la loi d’adaptation de la société au vieillissement promulguée le 28 décembre 2015, intitulée « l’anticipation de la perte d’autonomie » : il s’agit de dépister les fragilités en amont et de prévenir l’isolement des personnes âgées, car cette convergence entre mal-être et isolement rend plus complexes les situations rencontrées sur le terrain par les acteurs publics, privés et associatifs. Le parcours de repli sur soi que vivent les personnes âgées aggrave les difficultés et les manques, en particulier concernant leur santé, leur condition d’habitat et les ressources dont elles disposent pour vivre. Un rapport du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) publié le 16 mai 2018 dénonçait la « ghettoïsation » des personnes âgées et soulignait que « leur exclusion de fait de la société pose de véritables problèmes éthiques »[14]. Plus récemment, le 28 mars 2019, Dominique Libault, pilote de la concertation « Grand âge et autonomie »[15], a remis son rapport à Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé. Ce rapport formule 175 propositions[16] pour une transformation en profondeur de l’organisation de l’accompagnement des personnes âgées. La ministre a annoncé qu’un projet de loi, tenant compte de ces propositions et des enseignements du débat national, sera présenté à l’automne 2019 en Conseil des ministres.
Dans ce contexte, la Fondation Croix-Rouge française souhaite conduire une recherche-action dans le but de (1) mieux comprendre les facteurs d’isolement des personnes âgées, notamment les nouvelles dynamiques et particularités territoriales, afin de mieux intervenir sur les situations de potentielle fragilité en amont de la réalisation du risque, et (2) étudier les dispositifs innovants et efficaces mis en place par des structures associatives en matière de prévention de l’isolement et d’accompagnement des personnes âgées isolées, afin de mieux les (faire) connaitre et proposer des pistes d’amélioration et d’essaimage en fonction des spécificités des territoires.
Les candidatures pourront porter sur un ou plusieurs des trois axes de recherche suivants :
Axe 1 : Comment qualifier et comprendre l’isolement des séniors selon les territoires ?
Les résultats de l’importante étude « Isolement et délitement des liens sociaux » initiée par la Société de Saint-Vincent-de-Paul en 2015[17], a conclu qu’il est urgent de mettre en place une politique de prévention efficace contre l’isolement et le délitement des liens sociaux. Le vieillissement de la population ne revêt pas la même forme sur l’ensemble du territoire français, si bien que la mise en place d’une telle politique de prévention a pour principale difficulté de parvenir à tenir compte des spécificités territoriales et de la grande hétérogénéité des personnes âgées.
La problématique de l’isolement social des personnes âgées est bien connue dans les territoires ruraux, où l’éloignement géographique et le manque d’accès à l’information peuvent favoriser cette situation. Les associations reçoivent régulièrement des demandes de prise en charge tardives pour des personnes non mobiles issues des communes rurales, notamment des femmes âgées dont l’époux est décédé depuis peu. Il était le seul à conduire, il était le seul à percevoir une retraite et sa veuve ne peut plus aller faire ses courses, n’a plus les moyens d’entretenir correctement le logement et n’est plus en mesure de faire face aux frais courants. Il arrive que ces personnes renoncent d’abord aux soins à cause de la désertification médicale des communes rurales puis se laissent glisser dans une précarité grandissante, révélée souvent par un problème aigu qui a entrainé une hospitalisation.
La question de l’isolement social des personnes âgées émerge désormais dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), ainsi que dans les territoires ultramarins. Le Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET) souhaite mieux identifier ce processus touchant les QPV, dont la population est très jeune, mais où la part des personnes âgées y est croissante. Ainsi, dans une centaine de ces quartiers, plus d’un habitant sur quatre a plus de 60 ans, proportion identique à certains bourgs ruraux que l’on sait vieillissants. Cette évolution n’est pas sans conséquence sur la politique de la ville, historiquement tournée vers la jeunesse. La population vieillissante des « quartiers » est notamment composée de personnes issues de l’immigration qui ne maîtrisent pas le Français et ont renoncé depuis longtemps aux soins. C’est la jeune génération qui donne souvent l’alerte quand la situation est déjà très dégradée. Certaines barrières culturelles et idéologiques représentent un frein important pour la demande d’aide.
On a longtemps cantonné la question de l’isolement aux territoires qui ont des « fragilités » : territoires ruraux depuis des années, quartiers prioritaires de la politique de la ville depuis peu… La récente crise des « Gilets Jaunes » a mis à jour la question de l’isolement dans ce qu’on appelle désormais « le périurbain »[18][19], et la question de l’isolement dans les métropoles est aujourd’hui également au cœur de travaux de plus en plus nombreux[20]. On sait désormais que l’isolement est un phénomène de masse qui touche avec des intensités quasiment comparables les personnes en couple, les personnes vivant seules, sur tout le territoire.
Comment qualifier et comprendre la prévalence et les dynamiques de l’isolement des séniors selon les spécificités territoriales ? Quels sont les facteurs d’isolement des personnes âgées, et à partir de quel âge leurs effets s’observent-ils ? Comment les facteurs d’isolement et profils de personnes âgées isolées varient selon la situation géographique ? Comment isolement et précarité s’entretiennent-ils ? Pourquoi ces situations extrêmes persistent-elles en dépit de l’existence d’un système d’aide dans certains territoires ?
Axe 2 : Comment repérer et prévenir l’isolement des personnes âgées ?
Le repérage est aussi le préalable à toute démarche d’accompagnement social, financier ou médico-social, afin d’aller vers celles et ceux qui n’ont pas bénéficié à temps d’un repérage préventif et qui sont désormais « hors des radars ». Aujourd’hui, les demandes de prise en charge initiales sont souvent réalisées dans un contexte de dénuement avancé, donc tardivement. Il arrive par exemple que des personnes en grande difficulté soient signalées à des associations ou hôpitaux par des voisins ou des proches démunis face à des troubles cognitifs grandissants, parce qu’elles n’avaient aucun suivi, aucun entourage vers qui se tourner, ni aucune surveillance à domicile par un réseau de soins adapté. Les intervenants, bénévoles ou professionnels, sont souvent confrontés à la découverte de situations d’isolement suite au décès du conjoint ou à des situations d’épuisement de l’aidant qui peuvent aller jusqu’à la maltraitance. Ces situations qui leur sont confiées aboutissent à des prises en charge tardives car les difficultés sont importantes, multiples et la dégradation déjà bien avancée. En somme, il est rare de travailler de manière préventive.
L’une des principales difficultés rencontrées par les équipes bénévoles des acteurs associatifs engagés sur le terrain est le repérage des personnes âgées isolées. En effet, celles-ci ne sont pas toujours connues et identifiées par les acteurs sociaux et n’ont pas toujours accès à l’information sur l’existence d’aides ou de dispositifs qui leurs sont destinés. Il est ainsi parfois difficile de les rencontrer et de leur proposer un accompagnement adapté. Les difficultés liées au repérage sont accentuées par les particularités de certains territoires dits « fragiles », du fait de leur isolement, pauvreté économique ou en ressources humaines, leur densité, etc. (territoires ruraux, quartiers prioritaires de la ville ou encore territoires ultramarins). Ces particularités peuvent rendre les interventions des bénévoles plus difficiles ou plus complexes à mettre en œuvre.
Les freins au repérage des personnes âgées isolées sont multiples. Le refus de demander de l’aide ou de faire venir quelqu’un d’étranger chez soi peut parfois s’expliquer par les représentations du coût du maintien à domicile : la peur de devoir demander aux familles, la peur de ne pas pouvoir assumer financièrement, le refus des aides financières pour cause de reste à charge trop important ou de peur de reprise sur héritage constituent les arguments des personnes âgées pour se débrouiller seules. La peur d’« être mis en maison de retraite » est aussi une réalité : certaines personnes âgées craignent au plus haut point d’être mises sous tutelle de force et d’être « institutionnalisées » contre leur gré. De ce fait, elles préfèrent échapper aux dispositifs de repérage et de soutien plutôt que d’avouer la détérioration de leur situation, afin de ne pas arriver à l’extrême tant redouté. Par ailleurs, le manque d’information des aidants, leur mauvaise visibilité des dispositifs qu’ils peuvent solliciter peut être un obstacle. Il existe en effet beaucoup d’acteurs et ce n’est pas facile de savoir lequel contacter. Enfin, les intervenants à domicile ne savent pas toujours quand et à qui donner l’alerte.
Comment repérer et prévenir efficacement l’isolement des personnes âgées isolées ? Comment poser sur les situations que les bénévoles ou les professionnels rencontrent un « regard averti » et sensible aux facteurs de risques d’isolement ? Quels sont les obstacles à ce repérage ? Quelles sont les forces et faiblesses des dispositifs existants de repérage des personnes âgées isolées ? Comment ces dispositifs diffèrent-ils selon la situation géographique ? A la manière de certains nouveaux dispositifs (véhicules itinérants allant de communes en communes rurales, etc.), comment « aller vers » les personnes âgées pour mieux identifier les situations d’isolement ? Le maillage de bénévoles s’avère parfois très efficace sur certains territoires, mais le succès des associations dépend notamment de la coopération d’autres acteurs, comme le médecin de famille par exemple. Or les médecins traitants sont souvent débordés et alertent surtout en situation d’urgence. Comment mener des actions de prévention collectives en mobilisant les différents intervenants (aides de vie, travailleurs sociaux, médecins, assistantes sociales des communes, etc.) pour que chacun soit vecteur d’alerte précoce ? Les démarches existantes de coopération inter-partenariales sur la question de l’isolement des séniors (comme la démarche MONALISA ou « Villes Amies des Aînés ») sont-elles probantes quand il s’agit de repérer l’isolement ?
Axe 3 : Comment mieux accompagner les personnes âgées isolées ?
Selon Les petits frères des Pauvres[21], 24 % des personnes âgées en France ne nécessitent pas de médicalisation mais ont des problèmes liés à l’isolement, la solitude, une grande précarité, qui appellent un autre type de prise en charge que les EHPAD. Ces structures d’accueil s’adressent de plus en plus à des publics en situation de très grande perte d’autonomie (GIR1/2), d’où l’évolution des prestations vers le soin. Les formes d’aides plus souples, et moins onéreuses, type aide à domicile, accueil temporaire ou encore garde de nuit sont certainement à développer, suivant par exemple une logique de plateforme de services complémentaires rattachée aux EHPAD, afin de mieux répondre à la diversité des besoins des personnes âgées dépendantes. On sait que le manque de place en services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) qui, dans certaines régions, ne peuvent répondre à toutes les demandes, génère des prises en charges parfois insuffisantes.
Plus largement, contribuer à la « dé-ghettoïsation » des personnes âgées nécessite de réfléchir à l’EHPAD hors l’EHPAD[22] ou l’EHPAD à domicile[23]. Des solutions innovantes sont à trouver, d’autres sont déjà en train d’être expérimentées (action tank « entreprise et pauvreté » en Bretagne sur l’habitat des séniors et formations « bien-être et autonomie » de la Croix-Rouge française, « équipes citoyennes » de MONALISA, haltes répit détente Alzheimer, etc.) afin de proposer un accompagnement adapté aux personnes âgées isolées capable de leur éviter l’entrée dans une spirale de repli qui les entraine vers la misère, et de leur permettre de se rendre de nouveau actrices de leur vie. Maintenir ce lien est à la fois vital pour les personnes âgées et un véritable challenge pour les acteurs associatifs. Au contraire d’autres publics, l’accompagnement des personnes âgées isolées demande un suivi constant, une action sur le temps long car, ne pouvant plus véritablement améliorer leurs conditions de vie, elles se maintiennent plus longtemps dans les dispositifs d’aide associatifs. Etudier les innovations en cours permettrait d’évaluer puis essaimer de nouvelles solutions pour briser l’isolement et permettre aux personnes vieillissantes qui le souhaitent de continuer à vivre à leur domicile.
Comment mieux adapter le soutien aux personnes âgées isolées à la variété de situations de vie et aux difficultés spécifiques de chaque territoire ? Comment accompagner les personnes âgées dans le temps long, malgré les moyens limités ? Quelle place du bénévolat avec ses mutations actuelles, et des autres formes d’engagement comme le Service Civique par exemple ? Quelles sont les forces et faiblesses des dispositifs existants d’accompagnement des personnes âgées isolées destinés retisser du lien social et/ou à éviter que la spirale isolement-précarité ne s’installe ?